Bien-être

Les élixirs de fleurs: la fleur de pamplemousse

Bonjour chers lecteurs           

Aujourd’hui, je vous parle des élixirs de fleurs.

Ils ont été conceptualisés entre 1928 et 1936 par médecin homéopathe anglais, le docteur Bach.

La conception de cette pratique repose sur la croyance qu’à chaque état psychologique négatif défini correspondrait une espèce de plante, selon un choix intuitif. Il en a crée 33. Ainsi, les élixirs travaillent sur les émotions.

Chez Feuilles et Fleurs, nous avons créé l’élixir de fleurs de Pamplemousse.

Les élixirs de fleurs agissent au niveau subtil. La fleur de Pamplemousse est connue pour sa douceur et elle offre sérénité et calme.

  • Nom commun : Pamplemousse, pomelo
  • Nom scientifique : Citrus paradisi ;Citrus sinensis × Citrus maximaCitrus sinensis × Citrus grandis.
  • Famille :  Rutaceae
  • Parties utilisées : fleurs

Il y a deux façons d’en préparer 

La méthode de solarisation

La fabrication des élixirs reproduit le phénomène naturel de la rosée du matin. L’eau ayant canalisé les forces dynamiques de la fleur, s’imprègne ainsi de l’esprit de cette fleur sous l’effet des rayons du soleil et deviendra un remède grâce aux vibrations particulières des fleurs. Les: fleurs à pleine maturité sont cueillies et non pollué, puis placées dans un récipient en verre aux minces parois, propre et rempli d’eau. Toute la surface de l’eau est couverte d’une couche épaisse de fleurs Le bol est laissé en plein soleil généralement dans leur milieu naturel pendant trois ou quatre heures. C’est la phase de solarisation.

Les sommités florales sont ensuite retirées avec une tige de la plante préparée. Les flacons d’élixirs contiennent un mélange d’eau et d’alcool (ici, du rhum), pour la conservation

La méthode de l’ébullition

Ces végétaux sont également cueillis un matin ensoleillé. Une marmite est remplie aux 3/4 de ces végétaux, ceux-ci sont recouverts d’eau minérale, qui est portée à ébullition une demi-heure. Cette eau est filtré, et mélangée à de l’alcool qui sert à stabiliser et conserver le remède.

Ingrédients 

Fleurs de Pamplemousse, eau, rhum.

Dosage 

1 spray sous la langue, garder quelques secondes avant d’avaler, 3 à 4 fois par jour. De préférence à distance des repas. 3 à 4 semaines minimum pour un traitement de fond.

Contre indication 

Eviter aux femmes enceintes et qui allaitent à cause de l’alcool

J ‘espère que cette histoire vous a plu, et a bientôt pour notre prochaine découverte !

 

Vous pourrez trouver notre élixir en cliquant ici: https://www.feuilles-et-fleurs.com/produit/elixir-de-fleurs-de-pamplemousse/

A bientôt

Nathalie

               

Fagots de purification

 

Aujourd’hui, je vous parle des fagots de purification, appelés Smudges en anglais. J’en avais déjà parlé au cours d’un précédent article, mais j’ai eu envie de continuer sur le sujet, car ils sont de plus en plus populaires et nous en avons vraiment besoin en ce moment !

A ce sujet, je remercie ma sœur, qui a été la première personne à m ‘en parler et c’est grâce à elle que je me suis lancée dans leur magnifique création.

Définition du fagot ou smudge

Les Smudge Sticks sont des fagots de plantes médicinales liées entre elles avec un fil, que l’on fait brûler pour bénéficier de leurs diverses vertus. Les peuples traditionnels ont tous eu recours à la fumigation, méthode de purification de l’atmosphère souvent mêlés à des aspects énergétiques et religieux.

De l’Himalaya en Amérique du Nord, en Orient, mais aussi en Europe ou encore en Russie, cette pratique est courante. Qu’il s’agisse de purifier des temples, des maisons ou des hôpitaux, de chasser la maladie ou les mauvais esprits, d’entrer en contact avec des défunts, des divinités ou d’atteindre soi-même un état modifié de conscience, la fumigation a été pendant des siècles une pratique quasi universelle.

Quelques  traditions

Quelque soit le pays et l’origine, le fagot se fait avec des produits naturels et des plantes.

La méthode chinoise : le bâtonnet, généralement une petite tige de bambou, est trempé successivement  dans l’eau, puis des poudres de plantes, et l’opération est renouvelée deux ou trois fois. Enfin, les bâtonnets sont pétris pour affiner leur forme et mis à sécher.

    

L’un des composants les plus utilisés dans l’élaboration des encens de tradition chinoise est la poudre du cyprès de Chine (Cupressus funebris). On peut aussi ajouter la gaulthérie odorante (Gaultheria fragrantissima), le troène (Ligustrum sempervirens), le pistachier (Pistacia weinmannifolia), le genévrier (Juniperus squamata) ou encore le cornouiller (Cornus oblonga). Mais au total, ce sont les parties de plus de 400 espèces végétales qui sont susceptibles d’être utilisées

Chez les Mayas et Incas:

Les Mayas se servaient du copal (résine semi-fossile provenant du courbaril, arbre tropical d’Amérique du Sud) pour honorer leurs divinités, de même que les Incas pour célébrer le dieu soleil.

Différentes études scientifiques ont confirmé l’aptitude du copal à créer une atmosphère paisible, propre à influencer le mental de manière positive et relaxante. Ce type d’encens active les canaux cérébraux qui soulagent l’anxiété et la dépression. Il s’est aussi révélé capable de réduire la tension artérielle, d’atténuer les maux de tête, de stimuler la concentration et la créativité et de favoriser le bien-être et le plaisir.

Chez les Egyptiens :

Ils faisaient brûler le kyphi en l’honneur de leur propre dieu solaire, Rê. Cette appellation d’encens recouvre diverses recettes comprenant entre dix et cinquante ingrédients, comme le miel, la cannelle, la myrrhe et le bois de santal.

Quels sont les bienfaits de la fumigation ?

Une étude indienne a fait des recherches sur ce sujet. Elle a observé qu’une heure de fumigation d’un mélange de bois et d’herbes médicinales et odoriférantes (appelé havan samagri, très courant en Inde pour de nombreux rituels de purification) entraînait une réduction de 94 % de la population bactérienne aérienne  pour une durée de plus de 24 heures !

Dans les pays développés, à l’intérieur autant qu’à l’extérieur, l ‘air ambiant peut véhiculer jusqu’à 1 800 types différents de micro-organismes, dont de nombreuses souches bactériennes pathogènes. On comprend mieux ainsi l ‘intérêt de la fumigation !

Je mets ici l’extrait d’un magazine scientifique :

«  La fumée des plantes capte de grandes quantités d’ions positifs. Ceux-ci servent prioritairement de véhicules aux microparticules pour qu’elles puissent se maintenir en suspension dans l’atmosphère. Lorsque les ions négatifs sont majoritaires, les poussières se déposent. Un air saturé d’ions positifs est délétère pour la santé, tandis qu’une atmosphère riche en ions négatifs (comme au bord de la mer ou à la montagne) est au contraire très bénéfique, notamment pour les voies respiratoires, le système immunitaire et l’équilibre psychique. Les peuples anciens n’avaient aucun moyen de contrôler scientifiquement l’effet de la fumigation en mesurant la teneur de l’atmosphère en ions ou en bactéries. »

Comment utiliser son fagot ?

Il est déconseillé de le faire bruler en entier ! Cela libèrerait trop de fumée.

  1. Cherchez un récipient pour poser votre bâton (traditionnellement, on utilise une coquille).
  2. Ouvrez toutes les portes et fenêtres de votre maison.
  3. Allumez le bâton, et quand il prend feu, soufflez dessus et laissez les braises commencer à fumer (comme si vous vouliez allumer de l’encens).
  4. Marchez dans la pièce, en agitant le bâton pour que sa fumée aille dans les coins, le long des murs, autour des fenêtres, et le long du plafond. Quand vous le faites, imaginez que la fumée absorbe la négativité, les problèmes de ceux qui étaient là avant vous, la toxicité, et tout ce que vous voulez voir partir. Regardez la fumée se dissiper et flotter au-dessus des fenêtres, et imaginez que la mauvaise énergie sorte de votre espace, laissant de la place pour une nouvelle énergie positive.
  5. Après avoir béni chaque pièce, « lavez-vous » avec le fagot. Couvrez vos mains de fumée et « lavez » votre visage avec lui, puis agitez-le sur tout votre corps comme si vous preniez une vraie douche. Visualisez toute la négativité résiduelle sortir de votre corps, de votre maison, et partir dans l’oubli.
  6. Éteignez le bâton dans un bol ou votre coquille

Quelles plantes utiliser en fumigation ?

Les plantes à brûler présentent à peu près toutes des qualités purificatrices sur les microparticules et les bactéries en suspension dans l’atmosphère, même si elles peuvent différer d’une espèce à l’autre. Leurs influences sur les plans de la santé, du mental et de l’énergétique diffèrent plus volontiers :

La sauge : de tradition amérindienne, mais aussi celtique, la combustion de sauge a été utilisée en Europe lors des grandes épidémies. Elle produit une fumée dense et « agglutinante » qui capte tout ce qui traîne dans l’atmosphère.

« Il existe différentes variétés de sauge et vous trouverez sur le web ou dans les livres beaucoup de références à la sauge blanche. Attention, la sauge blanche est une plante originaire de Californie et la plupart des bâtons de sauge vendus dans le commerce viennent souvent d’exploitations pillant les ressources naturelles. C’est un choix personnel mais je préfère utiliser des plantes locales. Si vous souhaitez vraiment acheter de la sauge blanche, assurez-vous qu’elle ait poussé de manière écologique.

La sauge blanche est une plante sacrée pour les Amérindiens depuis des centaines d’années, ils lui confèrent des pouvoirs très puissants permettant de préparer une place avant une pratique spirituelle.

Les autres variétés de sauge ont les mêmes propriétés mais l’odeur est différente, j’aime beaucoup la sauge officinale pour la purification de la maison. »

Le cèdre : sa fumée est purificatrice et prédispose au calme et à la sérénité. Il est censé attirer les énergies bénéfiques et favoriser l’harmonie et l’entente entre les personnes. On utilise principalement les copeaux de bois ou les épines du Red cedar (Thuja plicata).

Yerba Santa : cette plante (Eriodictyon californicum) pousse dans les collines arides de Californie et du nord du Mexique. Aussi utilisée en tisane dans la tradition amérindienne pour les affections du système respiratoire, Yerba Santa permet l’enracinement, renforce la confiance en soi et la croissance intérieure, tout en ouvrant à l’amour. Idéale pour les cœurs brisés.
Le romarin : il peut être brûlé de la même manière que la sauge, confectionné en petit fagot. D’ailleurs on peut très bien associer les deux. Le romarin évoque la notion de « nouveau départ », qu’il s’agisse de changer une habitude ou de commencer une nouvelle relation ou une nouvelle carrière. Plante sacrée pour les Egyptiens du temps des Pharaons, ils en mettaient dans les sarcophages pour protéger le défunt dans son dernier voyage. Le romarin est assainissant et tonique.

L’encens de benjoin : composé de résine naturelle et d’huile essentielle de benjoin roulé autour d’une tige de bambou, cet encens est purifiant et antiseptique, particulièrement bénéfique aux bronches. Il fixe très bien les odeurs. Symbole de prospérité, le benjoin est censé calmer le mental et favoriser l’évolution personnelle.

Le bois de cade : arbuste méditerranéen assez commun dans les garrigues du midi, son bois fut longtemps utilisé en fumigation pour éloigner les insectes et assainir les hospices, car la fumée de cade est un excellent bactéricide. Elle aide également à contrôler les addictions et l’anxiété.

La lavande

Elle a des propriétés apaisantes sur le système nerveux. J’aime bien l’utiliser avant une méditation pour apaiser le mental. Et son odeur est magique !

Le thym

Très bons antiseptiques naturels, ils sont parfait pour assainir l’air en période de rhume. Évitent les épidémies à la maison.

Et… Une infinité de plantes encore ! Et vous découvrirez bientôt de nouveaux fagots avec de nouvelles plantes !!

J’espère que cet article vous a plu.

A très bientôt

Nathalie

Argile

Bonjour chers amis

Aujourd’hui, je vais vous parler des bienfaits fabuleux de l’argile verte. Je vous entends dire « mais que fait l’argile avec les plantes », et vous avez raison. L’argile est un minéral, non un végétal. Mais il fait partie de la médecine naturelle, tout comme les plantes.

Dans le blog intitulé « Nous pennons soin de la terre et de votre santé », je vous ai mentionné que cette passion pour la santé naturelle me vient de l’enfance. Et l’argile est un remède que j’utilise depuis mon adolescence. D’abord, en usage externe (je me faisais des masques pour le visage), mais aussi en usage interne.

Et depuis cette période, je n’ai jamais cessé d’utiliser ce remède magnifique.

Je vais vous raconter une anecdote à son sujet. Lorsque j’étais étudiante en maitrise histoire, je venais de terminer les recherches aux archives. A cette époque, très peu d’étudiants possédaient des ordinateurs. Il fallait tout écrire à la main !! C’était long et fastidieux. Ainsi, après un an de recherches et de rédaction, j’étais fatiguée, et ma peau n’était pas top. Je suis allée, pour la première fois de ma vie, à l’âge de 20 ans, me faire un soin du visage. Par un hasard, j’ai atterri chez une femme qui utilisait un peu de médecine chinoise. En me voyant, elle a su que je souffrais de constipation chronique. Ce qui était vrai. Elle m’a proposé de revenir pour que son fils, étudiant en deuxième année de  médecine chinoise, me fasse un soin. Malgré mon petit budget d’étudiant, j’ai accepté, et je n’ai jamais regretté, car cela m’a guéri à vie de la constipation !

Je me suis allongée sur la table, et il a appuyé sur des points spécifiques, je ne sentais absolument rien. Il avait beau appuyer, rien n’y faisait. Ensuite, il a passé sur des différentes parties de mon corps, différentes couleurs d’argile. Il a laissé poser cette argile, puis je suis rentrée chez moi. J’ai été épuisée pendant 2 jours. Repos complet!

Une semaine, après, je suis repartie le voir, et à chaque pression sur les mêmes points, je ressentais des douleurs jusque là inconnues. Il m’a expliqué que c’était parce que je gardais toutes mes émotions très enfouies, ce qui était vrai. Je n’ai plus jamais souffert de constipation depuis ce jours.

Voilà un exemple du pouvoir fabuleux de l’argile. Elle produit un « reset » de l’organisme. Elle fait remonter les choses à la surface. Elle nettoie, purifie, fait remonter les émotions, aide à réduire les blocages.

Vous l’avez compris, elle est merveilleuse et fait partie de ma vie depuis 35 ans, bien avant ce soin incroyable.

 

En usage externe :

Mélanger de la poudre d’argile verte avec de l’eau. Utiliser une cuillère en bois, surtout pas en métal.

Elle est un anti inflammatoire puissant. Elle est donc très bonne en cataplasme sur les douleurs articulaires, les foulures, le rhumatisme, l’arthrose.

En masque pour le visage, pour purifier la peau, nettoyer les impuretés. Elle est excellente pour lutter contre les bactéries . Attention elle dessèche la peau, on peut y ajouter une goutte d’huile, et il ne faut pas laisser trop longtemps ; 20 minutes suffisent.

 

En usage interne:

 

 

On peut boire l’argile ; je prends une cure d’argile pendant 15 jours, tous les 3 à 4 mois.

Je mélange une grosse cuillère de poudre dans un verre d’eau, je laisse poser la nuit. Le lendemain, je mélange et je bois toute l’eau. Au début, on peut y aller de façon progressive, c’est à dire, on peut boire l’eau, en laissant la pâte au fonds du verre. Puis au fur et à mesure, on peut boire tout.Les premiers temps, cela provoque une constipation mais ça passe.

L’argile participe donc à la bonne santé du tube digestif qui lui abrite 70% de notre système immunitaire.

La qualité de notre système immunitaire dépendant de la qualité de notre microbiote intestinal, en agissant sur notre microbiote, on agit sur nos défenses immunitaires.

En réduisant l’inflammation du tube digestif, l’argile renforce notre système immunitaire.

 

Contre-indications:

L’argile verte en interne est déconseillée en cas:

  • d’insuffisance rénale grave
  • d’antécédent d’occlusion ou de maladie comportant un risque d’occlusion intestinale

 

Prudence également en cas:

  • de prise d’autres médicaments. Il est alors conseillé de boire l’eau argileuse au moins 2h avant ou après la prise de médicament (pilule contraceptive incluse) et de 4h pour les antibiotiques de la famille des quinolones.
  • de constipation.  « Certaines argiles peuvent favoriser la constipation sur terrain prédisposé. Ce problème diminue lorsqu’on les ingère au coucher. » Si vous avez tendance à la constipation, préférez boire l’argile le soir au coucher. Si la constipation persiste, arrêtez temporairement l’argile.

Une petite information intéressante. D’après les recherches, les scientifiques pensent que les premiers organismes unicellulaires seraient apparus dans l’argile.  Et dans de nombreuses histoires expliquant la Création du monde (En Afrique, en Asie, la Bible etc), il est écrit que les Humains sont nés dans l’argile !

J ‘espère que cette histoire vous a plu, et a bientôt pour notre prochaine découverte !

Gérer le stress, de façon naturelle

Bonjour chers amis!

Aujourd’hui je vous propose quelques petits conseils pour gérer le stress, de façon naturelle.

Avant de commencer, je précise que je suis conseillère en phytothérapie, et pas médecin. Cela veut dire que je n’ai pas le droit de prescrire quoi que ce soit, ni de vous influencer pour l’arrêt de la prise de médicaments. Ceci est très important.

Pendant certaines périodes de la vie, nous sommes confrontés à de nombreuses sources de stress. Cela peut être la perte d’un emploi, le départ des enfants, les vieux parents dont nous devons nous occuper, un membre de la famille qui a des problèmes. Cela peut être aussi l’approche de la ménopause pour les femmes, le départ à la retraite pour les hommes, ou tout simplement les pressions quand on travaille,  qu’on a à gérer les enfants, les devoirs, la maison, les courses, le chien à amener chez le vétérinaire. Les raisons sont multiples. Bien sûr, en ce moment, la situation mondiale est très lourde et qu’on le veuille ou non, elle influence notre état d’esprit. Certains ont peur de tomber malade, d’autres ont perdu leur travail, d’autres encore ne veulent pas se faire vacciner et subissent beaucoup de pression. Tout cela est difficile au quotidien.

De plus, nos sociétés modernes nous ont éloigné de la Nature, et encouragé à entrer dans un cercle de consommation matérielle et matérialiste, qui nous poussent à travailler toujours plus, faire des emprunts, contracter des dettes. Cela devient une autre source de stress.

Pour nous aider, nous avons des outils. Les plantes par exemple, peuvent être de grandes aides. Dans un blog, je vous avais parlé du Tulsi. Cette plante est vraiment intéressante, et je vous suggère de lire ou relire ce blog. Elle va vous aider, et n’a pas de contre indications reconnues. Vous pouvez en boire 3 à 4 tasses par jour, sans aucun problème.

Vous pouvez aussi boire une infusion de lavandin avant le coucher. Et très bientôt, une toute nouvelles infusion spéciale sommeil !! Elle est en cours de création !!

Je vous invite aussi à chercher de l’ashwaganda en pharmacie ou dans un magasin ayurvédique. Elle est vendue sous forme de gélules, ou vous sera d’une grande aide. C’est une plante adapotgène, tout comme le tulsi. Elle est surnommée le ginseng indien. Enfin, si vous ne prenez pas d’anti dépresseur, vous pouvez tester le millepertuis. Attention, cette plante est photo-sensibilisante ! Je ne crois pas qu’il y en ait à Maurice, mais le griffonia est un anti dépresseur naturel. Cette plante est fantastique et contient de la sérotonine.  Vous pouvez aussi mettre une goutte d’huile essentielle de petit grain bigarade sur votre plexus, une goutte de lavande sur chaque poignée. Certains préfèrent la camomille, d’autres, l’orange douce. C’est à vous de tester.

Je vous invite aussi à réajuster un peu votre alimentation : légumes, fruits (papayes et mangues, réputées anti dépresseurs) sont à privilégier. Ces aliments alcalins améliorent notre condition et notre vitalité, ce qui nous aide à aller mieux. Bien sûr, il ne faut pas se priver des choses qui nous font plaisir !! Prendre un moment au soleil pour le plein de vitamine D, ne pas oublier de faire des cures de magnésium également.

La  Nature est indispensable pour notre bien être : une marche dans la forêt, un bain de mer. Elle permet de nous ressourcer et d ‘évacuer nos pensées encombrantes. Parce que nous sommes les champions de la rumination !! Les pensées tournent en boucle et on ne lâche pas prise. On pense à la personne qui nous a fait du mal, on compare notre situation à celle d’un proche et ça rumine « et pourquoi moi je n’ai pas ça, et pourquoi cette personne m’a dit ça, et blabla !! » C’est humain, et nous sommes tous ainsi !

Si je vous dis tout ça, c’est que je suis passée par là!! J’ai eu ces comportements destructeurs, cet ego qui revient à la charge. Et puis j’ai dit STOP. Je ne veux pas être prisonnière de mes pensées, des gens qui me font du mal, des problèmes. Je dois les dépasser et les transformer, et c’est libérateur. Du coup, le stress diminue considérablement. Parce que les problèmes sont là, de toutes façons, n’est ce pas ? Alors en plus des problèmes, avoir le stress des problèmes ça fait doublement des problèmes, qui font baisser nos défenses immunitaires. C’est scientifiquement reconnu aujourd’hui. Le stress, la peur, la colère, tous ces états qui ont des vibrations basses font baisser notre système immunitaire. Et c’est à ce moment qu’on « attrape » tout ce qui passe : une grippe, une gastro etc. Et le cercle vicieux continue : « ben voyons, en plus d’avoir des problèmes, j’accumule les maladies ».

ça vous parle ?

Encore une chose qui peut vous aider : la respiration ! Nous respirons mal. Il faut prendre conscience de notre respiration, et s’accorder quelques minutes par jour pour bien respirer. Le matin dans son lit avant de se lever, le soir, avant de dormir. Vous pouvez même télécharger des applications de respiration sur votre Smartphone : ça s’appelle la cohérence cardiaque.

Bien sûr, n’oubliez pas de vous faire plaisir. Ça peut être passer du temps avec des personnes qu’on aime, faire du yoga, de la peinture, un massage, dessiner, regarder un film, une série, chanter à tut tête dans sa voiture, même si on ne sait pas chanter, aucune importance ! Bref, prendre du temps pour soi, et être dans la joie. Mission impossible ? C’est un entrainement. Le cerveau est un muscle, il faut qu’il travaille. Au début, ça paraît faux, mais à force de s’entrainer, le cerveau a intégré l’exercice et ça devient un automatisme.  Tout ça prend du temps, bien sûr.

On vous parle de la méditation. C’est souvent difficile, on n’a pas le temps, c’est contraignant. Alors comme mes pensées vont dans tous les sens, je fais de méditations guidées sur Youtube, c’est plus simple. Il y en a des centaines, pour tous les gouts et dans toutes les langues.

Voilà, j’espère que j’ai pu vous aider un peu ! Tout ce que j’ai proposé, je l’ai pratiqué. Ce n’est pas uniquement de la théorie lue dans des livres. Non. J’ai vécu de grands moments de stress, de panique même, dus à des situations de la vie. J’ai réussi à surmonter grâce à tous ces conseils que je me suis donnée à moi même et qui m’ont tellement aidés, que j’ai souhaité vous les partager.

A bientôt 🌸

Nous prenons soin de la Terre et de votre santé

Historique de « feuilles et fleurs »

Bonjour chers lecteurs,

Aujourd’hui, je vous parle un peu de mon entreprise, de son histoire et de ma philosophie.

Ancienne professeur d’histoire géographie dans une école française, j’ai envie de changer de métier. Si l’enseignement et la transmission ont toujours été un vrai plaisir pour moi, le système éducatif ne correspondait plus à mes aspirations. Et puis j’avais besoin de créer.

Apres avoir démissionné, il a fallu quelques mois avant de savoir ce que je  voulais faire. Finalement, je me suis souvenue de mes passions d’enfance, et la Nature et les Infusions en faisaient partie. Le mot « herboristerie » me faisait rêver.

J’ai alors commencé un petit cours de 6 mois sur les plantes médicinales et aromatiques et j’ai adoré. C’était une évidence, les formules et les potions me plongeaient dans un univers lointain, temps où la femme avait les pouvoirs de guérison par les plantes.

Apres ce petit cours, je me suis inscrite à des études assez poussées qui ont duré deux ans.

Une fois les études terminées, j’ai commencé à planter des simples (nom donné aux plantes médicinales) dans mon jardin. J’en ai fait des infusions et j’ai invité des copines à une soirée dégustation. Elles ont adoré et m’ont encouragée à poursuivre. S’en sont suivi des marchés, et le placement dans quelques boutiques. Cela me convenait. Je pouvais m’occuper de mes enfants, et vu que je n’avais pas  une grande surface de terrain, je ne souhaitais pas étendre ma production.

Parallèlement à cela, j’ai suivi quelques cours, comme du jardinage avec la FAREI, des cours de séchage au centre pour femmes de fonds du sac.

Je me suis aussi occupée d’un potager de légumes BIO pendant quelques années.

Puis est venu le temps du questionnement. Soit je continuais mon activité en mode « hobby », mais ça me limitait au niveau des clients, de la production et du développement. Soit, je passais à l’étape supérieure. C’est ce que j’ai décidé en 2019.

Ce fut le début d’une sacrée aventure !! Sila, mon employée et moi, avons commencé à planter et à nettoyer le terrain sur lequel nous sommes, à Shoenfeld. L’année 2019 fut vraiment difficile.

Il a fallu d’abord gérer les travaux d’aménagement de l’atelier, et le « constructeur » était assez « fantaisiste ». Il avait décidé qu’il n’y avait besoin ni de lumière, ni de fenêtre aux toilettes !

De plus, il a fallu en même temps que je m’occupe de toute l’administration. Quand on commence une entreprise sans apport financier on doit faire tout nous mêmes.

Les six premiers mois furent épuisants. A partir de juillet, J’ai revu tout le logo, le packaging, les cartes de visite etc.

A partir de novembre, les plantes avaient poussé et je pouvais enfin partir à la recherche de nouveaux clients et participer à des marchés.

L’équipe s’est agrandie entre fin 2019 et fin 2020.

Alors que je sortais enfin la tête de l’eau, le 1er confinement, suivie de la fermeture des frontières ont paralysé le pays. Début 2021, je vais à la Réunion pour un mois et j’y reste bloquée quatre.

Malgré tout, les choses ont évolué, lentement mais sûrement. Le label « made in moris » a été un boost et aussi un gage de qualité.

Notre engagement : L’écologie et léthique

Nous plantons nos propres plantes, sauf le thé et la cannelle (l’arbre grandit).  Nous récoltons à la main, feuille par feuille et nous refusons l’ensachage individuel car les sachets ne sont pas composables. Ils contiennent des micros particules de plastique, qui nuisent à notre santé et à celle de la terre.

Nous désherbons à la main également, et nous n’utilisons pas d’intrants chimiques. Les sacs en papier sont faits par une entreprise locale, et sont produits avec du papier recyclé. Par contre, le sac en plastique à l’intérieur est la seule solution que nous avons trouvée pour le moment. Il est encore difficile de trouver une alternative écologique, malgré les recherches et les tests effectués. Nous y travaillons, grâce à Made in Moris, en partenariat avec une entreprise de la Réunion.

Nous travaillons également sur de nouveaux produits, composées entre autre de « mauvaises herbes » locales.

Nous proposons des visites guidées et des ateliers pour enfants, qui ont été mis en attente, et qui, nous l’espérons, reprendront prochainement.

J’espère que cette petite histoire vous aura plu, et je vous remercie de votre fidélité

A bientôt,

Nathalie Baissac-Daruty

Je vous présente une plateforme de cours en ligne, sur laquelle propose un cours de phyto-thérapie. Cliquez ici pour en savoir plus.

 

Se soigner de façon naturelle, notre tradition oubliée – 5ème partie: Recettes de la médecine créole

Bonjour chers lecteurs, nous allons aujourd’hui évoquer quelques recettes de la médecine créole « le temps lontan »

Ces recettes viennent de plusieurs livres, dont j’ai fait une compilation.

Allaitement Abcès sein

Feuilles de bois de reinette, de romarin et de patte poule a piquants

a une poignée.

Ecraser et extraire le suc mélangé a du cérat. En pommade sur le sein

Ou cataplasme de feuilles d’alléluia

 

Seins engorgés

Cataplasme de feuilles de choux

Cataplasmes de feuilles de persil tiède

Ou de feuilles de lierre

 

Favorise montée de lait

Consommer des lentilles noires et boire des tisanes d’herbe de tourterelle.

Feuilles bouillies de pignon d’inde

Consommer des bredes Emballage

Décoction de 15grs de racine de cotonnier, plusieurs fois par jour.

Anémie Bouillir et boire des feuilles de gandol; cuire le cœur de calebasse
Angine gorge enflammée Infusion de cœur de bois d’oiseaux

Gargarisme avec feuille de murier

Gargarisme écorce de bois de chandelle, petit alléluia, miel vert, graine de lin, eau. Une bouteille. Bouillir et passer.

Asthme

 

 

 

 

 

Infusion de liane de ling

Prendre une cuillère de bave d’escargot en cas de crise

Inhaler des feuilles d’eucalyptus

 

30grs de jean robert (plante entière) en décoction dans un litre d’eau. Passer et ajouter 30grs de rhum ou d’eau de vie. 1 petit verre, 3 fois par jour. Excellent remède.

250grs fleurs de mouroungne, 60grs racine jacquier, une bouteille de miel, une bouteille eau. Bouillir et écumer, une cuillère plusieurs fois par jour.

Blessure

 

En cataplasme, mélanger aloe vera, écorce de bois d’oiseaux et du fils d’araignée

Ou cataplasme de curcuma

Bruler la blessure pour éviter le tétanos

Badigeonner plaies et blessures avec suc résineux du takamaka.

Feuilles de plantain sur les plaies

 

Bronchites Sirop : 45 grs d’herbes de flacq, 40 feuilles de baume de l’ile plate, 250 de pistaches marronnes, 250 grs de casse puante, 150 grs de raquette. Le tout macéré dans 4 bouteilles d’eau 24 h00 puis décoction. Réduire a 2 bouteilles. Passer et ajouter 2fois poids du liquide en sucre. Bouillir pour fondre le sucre. 1 cuillère matin et soir.

Brulures

 

Appliquer de l’Aloe Vera

Tiges de bananiers coupées en rondelles, écrasées et pillées.

Ou pommes de terre

Ou manioc

Douleur Choc ou rhumatisme

Aloe vera en cataplasme

Infusion de curcuma dans du lait

 

Tisane de feuille de bois de reinette

Frictionner avec des graines de moutarde mélangées a de l’eau froide

Boire 120 grs de jus de citron par jour.

Eczéma Aloe Vera, très efficace, même sur les animaux
Mal aux oreilles Ecraser du persil, extraire le jus dans l’oreille et boucher avec du coton.

 

CONCLUSION 

Ainsi, les médecines naturelles comme la médecine chinoise ou ayurvédique connaissent de plus en plus de succès. Je n’ai pas évoqué les nouveaux types de centres de soins qui sont en profusions et qui allient santé, spiritualité, médiations et massages. Il ne s’agit pas de médecine proprement dite mais d’une approche holistique pour ‘soigner’ les gens.

Par contre, la médecine traditionnelle créole tend à disparaître. Les femmes qui ont la connaissance populaire vieillissent et leurs savoirs avec elles. Les jeunes ne sont pas intéressés et préfèrent consulter un « vrai » médecin.

Menaces pèsent sur les savoirs mais aussi sur les plantes. Beaucoup de plantes endémiques et indigènes ont aujourd’hui disparu laissant la place a la monoculture de la canne a sucre, au déboisement massif et sauvage, aux constructions anarchiques.

J’espère que ce petit voyage au cœur de  notre patrimoine local vous a plu.

A bientôt

Se soigner de façon naturelle, notre tradition oubliée – 4ème partie: La médecine chinoise et l’homéopathie

La médecine chinoise est arrivée avec les migrants venus de Chine, au cours du 19eme siècle. Ils se sont installés principalement à Port Louis, en tant que commerçants.

Les pharmacies chinoises de cette époque sont en voie de disparition. Ils y vendent des produits importés de Chine, de Corée, de Taiwan. Il s’agit de préparations déjà faites, ou des matières premières servant aux ordonnances du médecin.

Il y a quelques années, au cours d’une visite du quartier chinois avec mes élèves, lorsque j’étais encore dans l’enseignement, nous avons pris des photos de la vieille pharmacie chinoise, et son pharmacien.

Aujourd’hui, le pharmacien est à la retraite et les tiroirs sont vides. Mais depuis quelques années, d’autres médecins sont apparus. Le docteur Li Ming, a créé en 2008, le  « Jian Wu Tang traditionnel Chinese Health center ». Il établit son diagnostique par un massage, puis à la suite d’un rapport, fait sa consultation en indiquant les méridiens

bloqués [1].  Il propose aussi du taïchi, de l’acuponcture, de la réflexologie, des médicaments à base de plantes médicinales.

Il y a également de nombreux médecins qui utilisent l’acuponcture.

Homéopathie :

Parmi les médecines naturelles, c’est la pratique la moins connue et la moins représentée à Maurice. Selon une étude faite par le laboratoire Boiron en 2010, 20% de la population mauricienne est adepte de l’homéopathie, 5% de la population n’y croit pas et 75% de la population n’en a pas entendu parler [2].

Il existe le centre est le Sivananda Healing center. Homéopathie, prières, et méditations y sont liées. Selon Jean Benoist [3], ce centre est à l’image même du métissage culturel et « médical » de Maurice, si on peut l’appeler ainsi.

Le Swami Sivananda, médecin, fonda les « Sivananda Ashram », destinés à soigner les pauvres. Son disciple, le Swami Venkatesananda enseigna et pratiqua l’homéopathie en Afrique du Sud. S’inspirant de son travail, les auteurs Narayani et Girdarlall ont écrit l’ouvrage « Handbook on Healing », publié en Inde puis en Afrique du Sud.

A la fin des années 70, les auteurs sont venus à Maurice et ont créé le centre.

Les formations d’homéopathie données durent 4 mois. Tout est inspiré de l’ouvrage cité, qui  préconise un ensemble de méthodes, dont l’homéopathie est majoritaire, mais aussi la réflexologie, les exercices de respiration, la méditation.

Les maladies, les remèdes, et les médicaments homéopathiques y sont indiqués (36 mixtures et 80 remèdes simples) [4].

« Les granules sont préparés selon une méthode qui aurait été mise au point en Grande-Bretagne, par Malcom Roe. La spécificité de cette méthode tient à ce que les teintures-mères sont remplacées par l’action d’une machine, le magneto-geometric potentizer, sur les granules neutres de lactose. Chaque médicament homéopathique serait caractérisé par une vibration propre. L’appareil vise à soumettre le granule de lactose à cette vibration dont il gardera trace ensuite et dont il véhiculera vers le malade l’effet bienfaisant, lui aussi spécifique. Pour chaque médicament à produire, la pharmacie du centre de soin dispose d’une carte sur laquelle figure un diagramme formé de plusieurs cercles concentriques. Le cercle le plus petit porte des encoches dont la disposition commande le rythme vibratoire du médicament auquel correspond la carte. La machine suit ce rythme lorsqu’on la met en marche après introduction de la carte, et le communique aux granules qui, en l’enregistrant, deviennent des médicaments » [5].

Un autre  centre est le « Homeopathy Positive Health Center ». Les médicaments prescrits sont importés de France, d’Allemagne ou d’Inde. Les consultations sont gratuites, mais les patients payent les médicaments.

Ainsi, si l’homéopathie n’est pas très connue a Maurice. Selon Amine Hajoui [6], Directeur régional de Boiron Océan Indien, le groupe installé localement compte continuer à se développer, que ce soit à La Réunion, ou dans les pays voisins.

 

[1] Selon la tradition chinoise, le Qi est une énergie qui circule dans des canaux appelés méridiens dans notre corps. Il existe 356 points d’acupuncture. La maladie est définie comme un obstacle dans le canal énergétique. En plaçant des aiguilles sur les points de commande des méridiens, l’acupuncture éliminera ces obstacles et rétablit la circulation énergétique.

[2] Deepwantee BUMMA, L’Homéopathie à l’ile Maurice, Diplôme Universitaires en sciences pharmaceutiques, Faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques de Lille, 2014.

[3] Jean Benoist, Soigner au pluriel : essais sur le pluralisme médical, pp. 89-113. Paris : Les Éditions Karthala.

[4] Jean Benoist, Soigner au pluriel : essais sur le pluralisme médical, pp. 89-113. Paris : Les Éditions Karthala.

[5] Idem.

[6] http://www.ipreunion.com/archives/reportage, Michèle Boiron: “l’homéopathie est une chance”

Se soigner de façon naturelle, notre tradition oubliée – 3ème partie

  Aujourd’hui, nous allons aborder la pratique de la médecine ayurvédique, très présente à Maurice

Si la médecine traditionnelle créole tend à disparaître, ce n’est pas le cas pour la médecine ayurvédique.

L’Ayurveda est un système de soins hérité des Vedas visant à harmoniser l’être Humain dans son ensemble (corps, esprit et âme).

Les Védas sont les écritures sacrées de l’Inde antique (environ 1500 avant J.C.) destinées à guider les humains autant dans leur vie quotidienne que dans leur quête spirituelle.

Cette médecine est basée sur les Doshas,  vata, pitta ou kapha qui sont trois énergies vitales ou humeurs, dont le déséquilibre est à la base de la maladie.

Si les médecines indienne et créole se sont mixées à l’arrivée des Indiens à Maurice, depuis quelques décennies, la médecine ayurvédique est très représentée dans son intégralité.

Le « Traditional Medicines Act » règlemente plus ou moins les médecines traditionnelles.

Et le « comité ayurvédique » créé il y a quelques années, règlemente l’importation de produits venant d’Inde.

Les centres de santé publics – ou les “Ayurvedic clinics” de l’État sont assez nombreux. Parmi eux on trouve: l’hôpital SSRN, à l’hôpital de Flacq, à l’hôpital Victoria et dans deux médi-cliniques situées à L’Escalier et à Belvédère. Tandis le « Human Service Trust », organisation non gouvernementale fondée en par le Swami Krishnanand Saraswati, gèreles « Ayurveda centres ».

Selon le Dr Ravi Kumar Saini, « cette médecine douce est aujourd’hui reconnue comme la meilleure médecine traditionnelle à travers le monde. Les plantes, à partir desquelles sont fabriqués des médicaments de même que des huiles, ont prouvé qu’elles regorgent de bienfaits thérapeutiques* ».  Le centre de l’Escalier propose des massages à l’huile et des thérapies de vapeur pour mieux traiter les patients. Ils se font avec des huiles bien connues, dont l’huile de sésame essentiellement. Toutefois, il existe une centaine d’autres huiles visant à soulager une multitude de maladies.  La Mahanarayan Oil est reconnue,  pour être une antidouleur efficace alors que la Panchgana Oil soulage notamment arthrites et douleurs musculaires car elle a un effet anti-inflammatoire.

Les massages qui aident, entre autres, à éliminer les toxines dans le corps et à améliorer la circulation sanguine, sont très demandés ainsi que les médicaments contre le cholestérol.

Ainsi, les massages et médicaments à base de plantes sont l’essentiel des traitements de cette médecine, de plus en plus présente à Maurice.

http://www.lexpress.mu/article/layurvédique-pour-vous-soulager, juin 2007

Se soigner de façon naturelle, notre tradition oubliée – 2ème partie

Avec l’éducation, la mauvaise réputation faite par les médecins de ces « remèdes de bonnes femmes », ce savoir ancestral tend à disparaître. Il est considéré par de nombreuses personnes et tout particulièrement par le corps médical comme de la superstition. Ce dernier a une influence énorme sur la population. Les médecins allopathes sont considérés comme ceux qui savent. Leur parole est rarement contestée.

C’est d’ailleurs un peu un paradoxe, car d’un coté, cette connaissance tend à disparaître et de l’autre, le « vert », le naturel, les tisanes, le « bio », connaissent un nouvel engouement.

Types de maladies

Selon les recherches de Maya de Salle Esso,  qui a fait sa thèse sur le sujet, dans la médecine traditionnelle et naturelle créole, il existe plusieurs causes et types de maladies.

  • La maladie due aux déséquilibres des humeurs. Le sang, soit chaud et épais, soit froid et liquide, cause certaines maladies. Il faut donc rééquilibrer par des plantes rafraichissantes ou chauffantes, et des plantes visant à nettoyer le sang. La maladie « freser » se soigne avec des plantes qui réchauffent (gingembre par exemple), et la maladie « inflamasyon» « esofman », avec des plantes rafraichissantes (barbes de mais) ou des tisanes froides.
  • La maladie apportée par des entités invisibles qui prennent possession du corps du malade.
  • La maladie causée par un déplacement d’organe
  • La maladie due a un microbe
  • Celle qui a été donnée par Dieu. C’est un apport extérieur, et elle se soigne généralement par un purification du sang, avec des plantes appropriées.
  • Il y a également les maladies apportées par un mauvais sort. Ce cas est très courant à Maurice. Un individu va faire appel à un sorcier, afin de détruire un ennemi. Le mauvais sort est envoyé par des incantations mais aussi par la consommation de plantes, données à son insu (nourriture, boissons.). Ces dernières données en petites quantités à la victime, vont sur le long terme annihiler sa volonté et l’épuiser.

Généralités sur traitements

 

 

Il ne faut pas oublier que même le traitement par les plantes s’accompagne de rituels. L’heure et la façon de cueillir, les prières et incantations faites au moment de la récolte, font également partie intégrantes des soins prodigués. Le traitement va être holistique : physique, social, spirituel. Dans cette médecine, il ne s’agit pas uniquement de traiter le symptôme, mais également la cause de la maladie.  Dans la théorie des humeurs, la plante médicinale, préparée sous forme de « latizann » vise à rééquilibrer le corps, le « rafraichir » ou le « réchauffer ».

Ce terme comprend l’ensemble  des préparations a base de plantes, bois, herbes, feuilles, fleurs, qui vont servir aux décoctions, infusions, cataplasmes, inhalations, onguents, sirops, bains…

Il existerait environ 200 plantes utilisées, dont 25% sont indigènes/endémiques.

Selon I. Gopauloo*, elles  peuvent être rassemblées en six catégories selon leur usage : les plantes rafraîchissantes, dépuratives, digestives, tonifiantes, sédatives et thérapeutiques, servant à, rafraîchir/réchauffer, purifier/purger, évacuer/éliminer, tonifier l’organisme et restaurer l’équilibre.

J’espère que cette petite histoire vous aura plus, et nous continuerons la suite la semaine prochaine !

 

*Gopauloo, I. (2007). « La pharmacopée traditionnelle et les rituels à l’île Maurice », in Actes du colloque international sous l’égide de l’UNSECO. (2007), citée par Maya De Salle, page 81-82.

Se soigner de façon naturelle, notre tradition oubliée – 1ère partie

Je vais aborder un sujet un peu particulier aujourd’hui, dans lequel je vais raconter les différentes façons de se soigner de façon naturelle à Maurice, lé temps longtemps. Nous ferons donc un peu d’histoire, et pour que ce ne soit pas trop long, car il y a beaucoup de choses à écrire, je le ferai en plusieurs parties

Notre ile connaît un éventail assez large de différents types de médecines grâce à nos origines très diverses. L’ensemble de traditions européennes, africaines et indiennes se sont mêlées créant ainsi ce qu’on pourrait appeler « la médecine créole ». Cette dernière comprend une variété de « guérisseurs » et de traitements, où la plante a une place importante, au milieu des prières et des rituels.

A côté de ce système de soins hérité d’un ensemble d’apports, la médecine traditionnelle indienne ayurvédique est très représentée depuis quelques décennies. Il existe de nombreux centres, cliniques, médecins et qui ont étudié en Inde. Les médicaments, faits à base de plantes, sont en majorité importés et les plantes traditionnelles locales sont également utilisées. Cette dernière connaît un véritable engouement. La médecine chinoise est également présente, non seulement à travers l’acuponcture, mais aussi grâce aux nombreux produits venus de Chine, de Taïwan et de Corée.

 

Un peu d’histoire !

 

 

Les colons, et surtout les femmes venus de France à partir du 18eme siècle, étaient en majorité originaires du monde rural. Ils ont amené avec eux les médecines populaires de l’ancienne France. Les populations venant d’Afrique sont très variées. Les esclaves marrons, qui s’étaient enfui des plantations se soignaient avec les plantes qu’ils trouvaient dans les forêts où ils se refugiaient. On pense d’ailleurs que les premiers guérisseurs étaient des Malgaches.

Les Indiens venaient aussi des campagnes, amenant avec eux la médecine traditionnelle ayurvédique. On retrouve de nombreuses plantes très utilisées encore de jours, héritées de cette tradition : le curcuma, plante indispensable des pharmacopées indienne et mauricienne, ainsi que l’usage de nombreuses épices. Ainsi, la médecine créole actuelle, basée sur l’usage de nombreuses plantes médicinales, est le résultat d’une sorte de métissage, a l’image de la population même.

 

 

Les guérisseurs locaux

Notre ile comprend des guérisseurs mais qui deviennent de moins en moins nombreux

  • Les guérisseurs qui font des passes (avec une forte implication religieuse)
  • les guérisseurs qui font de la magie
  • les guérisseurs qui soignent avec les plantes, ou herboristes, dont je fais partie, ainsi quelques autres, comme les « tisanes grand mère » et l’herboriste du marché de Port louis.

Mais il y a aussi des personnes qui soignent avec les plantes dans les villages. Ce sont souvent des femmes âgées (femmes sages) et leurs connaissances sont transmises de générations en générations. Beaucoup de ces plantes sauvages sont domestiquées dans les jardins familiaux. D’autres plantes, plus rares sont cueillies dans les forêts sont en voie de disparition.

J’espère que cette petite histoire vous aura plus, et nous continuerons la suite lundi prochain !