Se soigner de façon naturelle, notre tradition oubliée – 1ère partie

Je vais aborder un sujet un peu particulier aujourd’hui, dans lequel je vais raconter les différentes façons de se soigner de façon naturelle à Maurice, lé temps longtemps. Nous ferons donc un peu d’histoire, et pour que ce ne soit pas trop long, car il y a beaucoup de choses à écrire, je le ferai en plusieurs parties

Notre ile connaît un éventail assez large de différents types de médecines grâce à nos origines très diverses. L’ensemble de traditions européennes, africaines et indiennes se sont mêlées créant ainsi ce qu’on pourrait appeler « la médecine créole ». Cette dernière comprend une variété de « guérisseurs » et de traitements, où la plante a une place importante, au milieu des prières et des rituels.

A côté de ce système de soins hérité d’un ensemble d’apports, la médecine traditionnelle indienne ayurvédique est très représentée depuis quelques décennies. Il existe de nombreux centres, cliniques, médecins et qui ont étudié en Inde. Les médicaments, faits à base de plantes, sont en majorité importés et les plantes traditionnelles locales sont également utilisées. Cette dernière connaît un véritable engouement. La médecine chinoise est également présente, non seulement à travers l’acuponcture, mais aussi grâce aux nombreux produits venus de Chine, de Taïwan et de Corée.

 

Un peu d’histoire !

 

 

Les colons, et surtout les femmes venus de France à partir du 18eme siècle, étaient en majorité originaires du monde rural. Ils ont amené avec eux les médecines populaires de l’ancienne France. Les populations venant d’Afrique sont très variées. Les esclaves marrons, qui s’étaient enfui des plantations se soignaient avec les plantes qu’ils trouvaient dans les forêts où ils se refugiaient. On pense d’ailleurs que les premiers guérisseurs étaient des Malgaches.

Les Indiens venaient aussi des campagnes, amenant avec eux la médecine traditionnelle ayurvédique. On retrouve de nombreuses plantes très utilisées encore de jours, héritées de cette tradition : le curcuma, plante indispensable des pharmacopées indienne et mauricienne, ainsi que l’usage de nombreuses épices. Ainsi, la médecine créole actuelle, basée sur l’usage de nombreuses plantes médicinales, est le résultat d’une sorte de métissage, a l’image de la population même.

 

 

Les guérisseurs locaux

Notre ile comprend des guérisseurs mais qui deviennent de moins en moins nombreux

  • Les guérisseurs qui font des passes (avec une forte implication religieuse)
  • les guérisseurs qui font de la magie
  • les guérisseurs qui soignent avec les plantes, ou herboristes, dont je fais partie, ainsi quelques autres, comme les « tisanes grand mère » et l’herboriste du marché de Port louis.

Mais il y a aussi des personnes qui soignent avec les plantes dans les villages. Ce sont souvent des femmes âgées (femmes sages) et leurs connaissances sont transmises de générations en générations. Beaucoup de ces plantes sauvages sont domestiquées dans les jardins familiaux. D’autres plantes, plus rares sont cueillies dans les forêts sont en voie de disparition.

J’espère que cette petite histoire vous aura plus, et nous continuerons la suite lundi prochain !