Bonjour chers lecteurs,
Aujourd’hui, je vous parle un peu de mon entreprise, de son histoire et de ma philosophie.
Ancienne professeur d’histoire géographie dans une école française, j’ai envie de changer de métier. Si l’enseignement et la transmission ont toujours été un vrai plaisir pour moi, le système éducatif ne correspondait plus à mes aspirations. Et puis j’avais besoin de créer.
Apres avoir démissionné, il a fallu quelques mois avant de savoir ce que je voulais faire. Finalement, je me suis souvenue de mes passions d’enfance, et la Nature et les Infusions en faisaient partie. Le mot « herboristerie » me faisait rêver.
J’ai alors commencé un petit cours de 6 mois sur les plantes médicinales et aromatiques et j’ai adoré. C’était une évidence, les formules et les potions me plongeaient dans un univers lointain, temps où la femme avait les pouvoirs de guérison par les plantes.
Apres ce petit cours, je me suis inscrite à des études assez poussées qui ont duré deux ans.
Une fois les études terminées, j’ai commencé à planter des simples (nom donné aux plantes médicinales) dans mon jardin. J’en ai fait des infusions et j’ai invité des copines à une soirée dégustation. Elles ont adoré et m’ont encouragée à poursuivre. S’en sont suivi des marchés, et le placement dans quelques boutiques. Cela me convenait. Je pouvais m’occuper de mes enfants, et vu que je n’avais pas une grande surface de terrain, je ne souhaitais pas étendre ma production.
Parallèlement à cela, j’ai suivi quelques cours, comme du jardinage avec la FAREI, des cours de séchage au centre pour femmes de fonds du sac.
Je me suis aussi occupée d’un potager de légumes BIO pendant quelques années.
Puis est venu le temps du questionnement. Soit je continuais mon activité en mode « hobby », mais ça me limitait au niveau des clients, de la production et du développement. Soit, je passais à l’étape supérieure. C’est ce que j’ai décidé en 2019.
Ce fut le début d’une sacrée aventure !! Sila, mon employée et moi, avons commencé à planter et à nettoyer le terrain sur lequel nous sommes, à Shoenfeld. L’année 2019 fut vraiment difficile.
Il a fallu d’abord gérer les travaux d’aménagement de l’atelier, et le « constructeur » était assez « fantaisiste ». Il avait décidé qu’il n’y avait besoin ni de lumière, ni de fenêtre aux toilettes !
De plus, il a fallu en même temps que je m’occupe de toute l’administration. Quand on commence une entreprise sans apport financier on doit faire tout nous mêmes.
Les six premiers mois furent épuisants. A partir de juillet, J’ai revu tout le logo, le packaging, les cartes de visite etc.
A partir de novembre, les plantes avaient poussé et je pouvais enfin partir à la recherche de nouveaux clients et participer à des marchés.
L’équipe s’est agrandie entre fin 2019 et fin 2020.
Alors que je sortais enfin la tête de l’eau, le 1er confinement, suivie de la fermeture des frontières ont paralysé le pays. Début 2021, je vais à la Réunion pour un mois et j’y reste bloquée quatre.
Malgré tout, les choses ont évolué, lentement mais sûrement. Le label « made in moris » a été un boost et aussi un gage de qualité.
Nous plantons nos propres plantes, sauf le thé et la cannelle (l’arbre grandit). Nous récoltons à la main, feuille par feuille et nous refusons l’ensachage individuel car les sachets ne sont pas composables. Ils contiennent des micros particules de plastique, qui nuisent à notre santé et à celle de la terre.
Nous désherbons à la main également, et nous n’utilisons pas d’intrants chimiques. Les sacs en papier sont faits par une entreprise locale, et sont produits avec du papier recyclé. Par contre, le sac en plastique à l’intérieur est la seule solution que nous avons trouvée pour le moment. Il est encore difficile de trouver une alternative écologique, malgré les recherches et les tests effectués. Nous y travaillons, grâce à Made in Moris, en partenariat avec une entreprise de la Réunion.
Nous travaillons également sur de nouveaux produits, composées entre autre de « mauvaises herbes » locales.
Nous proposons des visites guidées et des ateliers pour enfants, qui ont été mis en attente, et qui, nous l’espérons, reprendront prochainement.
J’espère que cette petite histoire vous aura plu, et je vous remercie de votre fidélité
A bientôt,
Nathalie Baissac-Daruty