Histoire de la médecine par les Plantes

Chers amis, nous allons parler aujourd’hui de l’histoire de la médecine par les plantes, pour mieux comprendre ce domaine. Les plantes médicinales, même si elles sont appelées des simples, sont très  complexes. Au niveau botanique déjà, ce n’est pas simple du tout ! Et maintenant, elles sont constituées de nombreuses molécules chimiques, qui sont douées d’activités pharmacologiques. Tout cet ensemble s’appelle le totum de la plante.

La Médecine par les plantes est née avec l’homme, elle remonte à la nuit des temps. Pendant la Préhistoire, les hommes se soignent déjà avec les plantes.  Selon les dernières recherches sur la Préhistoire, il semblerait que le pouvoir de guérison était surtout le rôle des femmes, qui étaient des chamanes.

  • Les anciennes civilisations étaient très riches en connaissances sur les plantes
  • On sait que en Orient, vers 5000 ans JC, ils utilisaient de nombreux remèdes. En Egypte ancienne également
  • Dans la Bible, l’encens et la myrrhe offerts par les rois mages à la naissance de Jésus venaient d’orient. C’étaient des médicamentes très recherchés et très rares.

Dans de nombreux Manuscrits on utilisait l’huile de ricin, l’ huile d’olive, la cannelle, l’oignon, la menthe, les graines de lin, le fenouil, le séné, le pavot . Ils réalisaient déjà des préparations sous formes de gélules de suppositoires, de pommades

En Occident, on connaît tous Hippocrate, appelé le père de la médecine Il recommandait l’ail et l’asperge comme diurétique, le pavot comme hypnotique, la saule pour soulager les douleurs et la fièvre. Dans l’ancienne France, en Gaule, Le gui, était une plante sacrée. Comme de nombreuses plantes médicinales d’ailleurs !!

Objet de vénération récoltée sur les chênes par les druides selon rites particuliers, le 6ème jour de la lune, il symbolise la vie éternelle car il reste toujours vert même que le chêne dort pendant l’hiver. Les recherches sur le gui montrent qu’il inhibe développement de certaines tumeurs cancéreuses et ses feuilles sont hypotensives. Les recherches effectuées aujourd’hui sur beaucoup d’espèces gauloises qui étaient utilisées autrefois confirment  les connaissances anciennes.

Justement, à ce sujet, je trouve tellement intéressant ! Nos ancêtres, quelque que soit leur origine et civilisation à laquelle ils appartenaient,  avaient une vraie connaissance des bienfaits de plantes. Ca s’appelle la connaissance empirique. Il se trouve que 80 % des médicaments actuels sont constitués avec ces molécules de plantes. L’ensemble des plantes médicinales s’appelle la pharmacopée

A la fin des civilisations grecques et romaines, les connaissances ont perduré grâce aux monastères. Les moines, qui recopiant les textes anciens, ont transmis ces connaissances. C’est d’ailleurs au Moyen âge qu’on appelait les plantes médicinales, les simples. Les monastères en cultivaient. Même Charlemagne recommande de cultiver les simples dans son jardin. Au Moyen âge également, les connaissances orientales et occidentales se mélangent. L’université de Montpellier regroupe des scientifiques du européens, juifs, arabes. Les remèdes sont vendus chez les apothicaires

Grace aux échanges avec l’Afrique et l’Asie, de nouvelles plantes apparaissent, comme les épices. C’est à partir 18ème et 19ème que les chercheurs découvrent propriétés pharmacologiques de certaines plantes. On réussit à extraire les principes actifs des plantes, comme la morphine de l’opium du pavot. Le Savoir empirique est souvent confirmé par recherche pharmaceutique.  Par exemple l’écorce de Saule et la reine des prés étaient utilisées pour les  rhumatismes. Ces deux plantes sont à l’origine de l’aspirine. Le processus a été assez lent mais plusieurs chercheurs ont réussi à isoler les substances servant à la fabrication de l’aspirine dans ces deux plantes.

Pendant la 1ere guerre les aviateurs anglais mangeaient des myrtilles pour mieux voir dans le noir. On a découvert que les anthocyanosides, certains régénèrent la rhodopsine, protéine qui améliore la vision nocturne. A partir du 20ème siècle,  la chimie supplante l’utilisation des plantes. On obtient des molécules de synthèse. Le Totum de la plante (ensemble des constituants) est éclipsé. Les Médecins abandonnent les plantes au profit des médicaments purement chimiques. Mais on assiste à un retour ces dernières années. Le plus grand précurseur moderne de la  phytothérapeute est Le docteur jean Valnet, médecin de l’apres guerre. Il a été très critiqué par la communauté scientifique.

Aujourd’hui, on assiste à un réel engouement pour les plantes et les soins naturels ; Il y a eu trop de effets secondaires négatifs des médicamentes. Et aussi un abus des ordonnances, au moindre petit mal, les médecins prescrivent des quantités de médicamentes, d’antibiotiques abimant la flore intestinale. Les laboratoires pharmaceutiques commencent à être critiqués par une population qui cherche davantage à prendre sa santé en main, et maintenir un équilibre au lieu de soigner un symptôme, par des médicaments chimiques qui ne sont pas sans conséquences sur l’organisme.